L'école en grève tous les jours de la semaine ou presque...
Le syndicat SUPAP-FSU appelle à la reconduction de la grève du vendredi 14 mars au vendredi 21 mars 2014 des agents de la Ville de Paris.
Communiqué de presse :
Rythmes scolaires, il faut une autre réforme!
Nouvelle grève des agents de la Ville de Paris le 21 mars 2014
Communiqué de presse
Face à l’absence de réponses suffisantes de la Ville de Paris, l’assemblée des personnels en grève le 14 mars a décidé d’appeler à nouveau à la grève le 21 mars.
Six mois après la mise en place de la réforme des rythmes scolaires à Paris, le dispositif, qui concerne 137 000 enfants, est loin d'avoir atteint son but. Cette réforme et les conditions de sa mise en œuvre ne sont pas bonnes.
-Pour les enfants d'abord : Aucun indicateur objectif ne permet de dire qu'elle diminue leur fatigue, et faciliterait leurs apprentissages scolaires. L'effet inverse est même observé chez les enfants d'âge maternel qui perdent leurs repères temporels liés à un emploi du temps trop irrégulier et sont aussi confrontés à un très grand nombre d'adultes avec des rôles différents pendant la semaine. La mairie reconnait, du bout des lèvres, que le problème est réel, sans pour autant apporter de solutions appropriées.
-Pour les personnels municipaux ensuite, animateurs, agents des écoles, dont les conditions de travail et d’exercice de leurs métiers demeurent problématiques.
Les clés de voûte du dispositif, les Référents Educatifs Ville, chargés du contrôle et de l'accompagnement pédagogique de l'ensemble des activités du temps péri et extra-scolaire, n'ont toujours pas de fiches de poste déclinant leurs missions précises. Les salaires de ces agents ne sont pas à la hauteur de leurs responsabilités multiples et souvent encore floues. Les agents de service travaillant en maternelles, à qui la Ville a attribuer l'animation de groupe d'enfants les mardi et vendredi, sont souvent contraints de mener des activités pauvres en contenu faute de temps de préparation formels et de moyens matériels.
Pour prendre en charge les enfants, de nombreux agents ont été contractualisés sur des services à temps incomplet, avec quelques droits sociaux, mais un salaire proche du seuil de pauvreté, 950 net par mois, et des milliers de vacataires subissent la plus grande précarité.
Enfin, les taux d'encadrement des enfants sont trop lourds, un adulte pour 18 enfants en élémentaire, un pour 14 en maternelle. Cela ne permet pas réellement la mise en place d'activités de loisirs éducatifs sereines et riches en contenu, tout en imposant aux enfants des contraintes liées au nombre, agitation, manque de disponibilité de l'intervenant.
La nouvelle mandature doit absolument tenir compte de ces éléments et définir dans un avenir immédiat une feuille de route claire pour l'ensemble des agents travaillant dans les écoles. Faute de quoi, les premiers touchés seraient les jeunes parisiens ainsi que leur épanouissement.
L'enjeu est de taille, c’est pourquoi, le syndicat SUPAP-FSU appelle à la grève l'ensemble des agents municipaux concernés.
Dossier de presse :
Il faut une autre réforme !
Les personnels s’invitent dans le débat politique
Il faut mettre fin aux situations inacceptables de précarité dans l’animation, le nettoyage et
la restauration scolaire, développer les qualifications professionnelles, et rémunérer les
personnels à hauteur de leurs missions !
Il faut réfléchir avec l’ensemble des professionnels concernés à des rythmes scolaires
éducatifs et de loisirs compatibles avec les besoins des enfants ainsi qu’avec les conditions
de travail des professionnels et la création d’emplois statutaires à plein temps. La question
des centres de loisirs sur une journée doit être à nouveau posée.
Il faut développer les formations qualifiantes et débouchant sur de vrais diplômes. Le BAFA,
le BAFD et le CAP petite enfance ne doivent être que des points de départ et non des points
d’arrivée. Il faut mettre en place une filière animation et une filière petite enfance dans des
conditions adaptées.
Il faut mettre en place un Responsable Educatif Ville (REV) par école.
Il faut adopter les normes d’encadrement de 1 pour 10 enfants en maternelle pour les
activités périscolaires.et 1 pour 14 en élémentaire
Il faut donner la priorité aux animateurs vacataires pour les ateliers ARE et intégrer ensuite
les associations en fonction des projets spécifiques de chaque R.E.V.
Il faut une ASEM par classe, créer des postes d’ATE titulaires pour améliorer le nettoyage des
écoles, mettre en place un employeur unique pour les agents qui travaillent à la Ville et dans
les caisses des écoles.
Il faut redéfinir le rôle et les missions éducatives de l’animation au sein des écoles
parisiennes et donner la parole aux professionnels pour mettre en avant de vrais projets
ludo-éducatifs sur des valeurs d’animation populaire.
Pour nous, contester ce que fait la Ville de Paris ce n’est pas vouloir revenir en arrière. Cette réforme n’est pas acceptable, mais la situation antérieure ne l’était pas non plus ! Les moyens financiers consacrés à la réforme actuelle auraient dû être déployés depuis longtemps indépendamment de la question des rythmes scolaires.
Le dialogue entre l’ensemble des professionnels de la Ville de Paris avec les enseignants et les parents est nécessaire dans l’intérêt des enfants et de nos professions. Il faut changer l’école, mais aussi le périscolaire et l’extrascolaire. Nous voulons une réforme réellement concertée des rythmes scolaires et éducatifs respectant le temps de l’enfant, son droit à l’éducation comme aux loisirs.
Pour le SUPAP-FSU comme pour de nombreux syndicats de l’éducation nationale et de la fonction publique territoriale, ces objectifs qui visent à une réforme bénéfique pour les enfants ne sont pas compatibles avec les dispositions du décret qui la met en place.
ASSEZ DE PRECARITE DANS l’ANIMATION
Titularisation de 1000 animateurs
dont l'intégralité des contractuels à 70%
- · Contrairement aux promesses de la municipalité, les agents ayant moins de 6 ans d’ancienneté ont reçu des CDD et non des CDI.
- · Les 220 agents présélectionnés pour le concours de recrutements à l’échelle 3 ont été retenus uniquement sur la base de l’ancienneté sans tenir compte des qualifications acquises et de l’expérience professionnelle sur des postes d’animation. On reste encore dans le domaine du bricolage.
Ces titularisations sont la condition indispensable à la mise en place d'un service public de qualité. La précarité, le manque de formation étaient déjà les problèmes majeurs les années précédentes. Dans le cadre de l’ARE et au regard de l'importance donnée au périscolaire, cela devient une urgence. La présence de plus de 1 000 vacataires après 16h30 indique que ces postes à plein temps peuvent être créés sans difficulté.
1000 postes pour 660 écoles, ce n'est pas énorme, mais cela constituerait une première étape de réelle déprécarisation.
Nous demandons à la ville de fournir un échéancier de création de ces 1000 postes accompagné d’un véritable plan de formation.
Nous demandons une rémunération identique pour les animateurs et les enseignants sur le temps d'ARE : les payes de janvier ne prennent toujours pas en compte les promesses de la municipalité de payer les temps ARE sur la base de 2 heures.
Pour les animateurs vacataires, nous demandons une rémunération identique à celle proposée actuellement aux enseignants, à savoir 30 euros net par vacation. Il n'est pas possible de continuer avec un système à deux vitesses où l'on demande le même travail à des agents dont les rémunérations sont aussi différentes. Pour comprendre le peu de considération de la Ville de Paris vis à vis de ses animateurs, il suffit de comparer ce que gagne encore actuellement un animateur ARE (13 euros x 1,5 heure = 19,50 euros brut = 16,5 euros net par vacation) et un accompagnateur DJS sur le même temps ARE (10,37 euros x 2 heures = 20,74 euros brut = 17,5 euros net par vacation). CQFD, l'accompagnateur est donc mieux rémunéré que l'animateur censé mettre en place un projet de qualité avec 14 enfants de maternelle ou 18 enfants d'élémentaire.
Comment la Ville de Paris
ose-t-elle traiter ses personnels de la sorte ?
ASEM, ATE, COORDINATRICES Des personnels malmenés Les A.S.E.M. ne bénéficient toujours pas du temps de préparation promis par la D.A.S.C.O pour l'ARE.
La DASCO estime-t-elle que les animateurs doivent proposer un projet évolutif et les ASEM se
contenter de la mise en place d'une garderie sécurisée ? Comment mener un projet de qualité sans aucune réunion, ni aucun temps de préparation ? Il n’existe toujours pas de moyens matériels adaptés correspondant aux demandes des animateurs et ASEM. Donnez-nous les moyens d'exercer notre métier dans de bonnes conditions ! Tout ceci est aberrant !
Pour les ASEM, nous demandons la même prime d'exécution des missions que celle versée aux animateurs, à savoir 950 euros bruts annuels au lieu de 500 euros. En effet, les ASEM effectuent les nouveaux temps au même titre que les animateurs.
L'application des nouveaux règlements de service des personnels ATE et ASEM s'est faite dans des conditions précipitées. Les personnels qui le souhaitent doivent pouvoir bénéficier des anciens horaires. Cela améliorerait les conditions de présence auprès des enfants et d'exercice de l’ensemble des fonctions. Les ASEM qui ne souhaiteraient pas participer aux ateliers doivent en être déchargées.
Les conditions de nettoyage de certaines écoles ne sont toujours pas satisfaisantes et nous n’avons toujours pas connaissance du bilan nettoyage promis par la DASCO début novembre, ni de moyens mis en place par la DASCO pour que ce nettoyage soit effectué prioritairement par des personnels à plein temps.
L’ensemble des ATE non titulaires pouvant bénéficier de la titularisation dans le cadre de la loi doit être titularisé et le plan de déprécarisation revu dans ce sens.
Les coordinatrices, compte tenu de leurs responsabilités, doivent pouvoir accéder à la catégorie B.
Il faut une autre réforme : une ASEM par classe, renforcer les toutes petites sections avec une ASEM à plein temps, créer des postes d’ATE titulaires pour améliorer le nettoyage des écoles, mettre en place un employeur unique pour les agents qui travaillent à la Ville et dans les caisses des écoles.
Les agents en congés et en formation doivent être remplacés. Il faut adopter les normes d’encadrement de 1 pour 10 enfants en maternelle pour les activités périscolaires
Appel à la grève :
ASEM, ATE,
COORDINATRICES
Tous en
grève le vendredi 21 mars !
L’assemblée des personnels du 14 mars,
face à l’absence de réponses suffisantes de la DASCO sur les revendications et les
questions posées a décidé de reconduire la grève pour le 21 mars.
Les A.S.E.M. ne bénéficient
toujours pas du temps de préparation promis par la D.A.S.C.O pour l'ARE. La
DASCO estime-t-elle que les animateurs doivent proposer un projet évolutif et
les ASEM se contenter de la mise en place d'une garderie sécurisée ? Comment mener un projet de qualité sans
aucune réunion, ni aucun temps de préparation ? Il n’existe toujours pas de
moyens matériels adaptés correspondant aux demandes des animateurs et ASEM.
Donnez-nous les moyens d'exercer notre métier dans de bonnes conditions !
Tout ceci est aberrant !
Pour les ASEM, nous demandons
la même prime d'exécution des missions que celle versée aux animateurs, à
savoir 950 euros bruts annuels au lieu de 500 euros. En effet, les ASEM
effectuent les nouveaux temps au même titre que les animateurs.
L'application des nouveaux
règlements de service des personnels ATE et ASEM s'est faite dans des
conditions précipitées. Les personnels qui le souhaitent doivent pouvoir
bénéficier des anciens horaires. Cela améliorerait les conditions de présence
auprès des enfants et d'exercice de l’ensemble des fonctions. Les ASEM qui ne
souhaiteraient pas participer aux ateliers doivent en être déchargées.
Les conditions de nettoyage de
certaines écoles ne sont toujours pas satisfaisantes et nous n’avons toujours
pas connaissance du bilan nettoyage promis par la DASCO début novembre, ni de
moyens mis en place par la DASCO pour que ce nettoyage soit effectué
prioritairement par des personnels à plein temps.
L’ensemble des ATE non
titulaires pouvant bénéficier de la titularisation dans le cadre de la loi doit
être titularisé et le plan de déprécarisation revu dans ce sens.
Les coordinatrices, compte
tenu de leurs responsabilités, doivent pouvoir accéder à la catégorie B.
Il faut une
autre réforme : une ASEM par classe, renforcer les toutes petites sections
avec une ASEM à plein temps, créer des postes d’ATE titulaires pour améliorer
le nettoyage des écoles, mettre en place un employeur unique pour les agents
qui travaillent à la Ville et dans les caisses des écoles. Les agents en congés
et en formation doivent être remplacés. Il faut adopter les normes
d’encadrement de 1 pour 10 enfants en maternelle pour les activités
périscolaires.
Assemblée
des personnels
14 heures,
le vendredi 21 mars
Salle
Eugène Varlin, Bourse du travail
3, rue du
Château d’eau 75 010
Métro
République
Il faut
une autre réforme !
C’EST MAINTENANT !!!
Il faut mettre fin aux situations inacceptables
de précarité dans l’animation, le nettoyage et la restauration scolaire,
développer les qualifications professionnelles, et rémunérer les personnels à
hauteur de leurs missions !
Il faut réfléchir avec l’ensemble des
professionnels concernés à des rythmes scolaires éducatifs et de loisirs
compatibles avec les besoins des enfants ainsi qu’avec les conditions de
travail des professionnels et la création d’emplois statutaires à plein temps.
La question des centres de loisirs sur une journée doit être à nouveau posée.
Il faut développer les formations qualifiantes et
débouchant sur de vrais diplômes. Le BAFA, le BAFD et le CAP petite enfance ne
doivent être que des points de départ et non des points d’arrivée. Il faut mettre
en place une filière animation et une filière petite enfance dans des
conditions adaptées.
Il faut mettre en place un Responsable Educatif Ville
(REV) par école.
Il faut adopter les normes d’encadrement de 1
pour 10 enfants en maternelle pour les activités périscolaires.et 1 pour 14 en
élémentaire
Il faut donner la priorité aux animateurs
vacataires pour les ateliers ARE et intégrer ensuite les associations en fonction des projets
spécifiques de chaque R.E.V.
Il faut une ASEM par classe, créer des postes
d’ATE titulaires pour améliorer le nettoyage des écoles, mettre en place un
employeur unique pour les agents qui travaillent à la Ville et dans les caisses
des écoles.
Il faut redéfinir le rôle et les missions
éducatives de l’animation au sein des écoles parisiennes et donner la parole
aux professionnels pour mettre en avant de vrais projets ludo-éducatifs sur des
valeurs d’animation populaire.
Pour nous, contester ce que fait la Ville de Paris ce
n’est pas vouloir revenir en arrière. Cette réforme n’est pas acceptable, mais
la situation antérieure ne l’était pas non plus ! Les moyens financiers
consacrés à la réforme actuelle auraient dû être déployés depuis longtemps
indépendamment de la question des rythmes scolaires.
Le dialogue entre l’ensemble des professionnels de la
Ville de Paris avec les enseignants et les parents est nécessaire dans
l’intérêt des enfants et de nos professions. Il faut changer l’école, mais
aussi le périscolaire et l’extrascolaire. Nous voulons une réforme réellement
concertée des rythmes scolaires et éducatifs respectant le temps de l’enfant,
son droit à l’éducation comme aux loisirs.
Pour le SUPAP-FSU comme pour de nombreux syndicats de l’éducation
nationale et de la fonction publique territoriale, ces objectifs qui visent à
une réforme bénéfique pour les enfants ne sont pas compatibles avec les
dispositions du décret qui la met en place.
Les retenues sur salaire en cas de grève
Une
journée de grève = 1/30ème de la rémunération mensuelle, soit 50 euros pour un salaire de 1 500 euros
En dessous d’une journée la retenue et proportionnelle
à la durée de la journée de travail.
Retenue
pour une un 7ème de journée d’absence : 1/210e soit 7 euros pour un salaire de 1 500 euros
Retenue
pour un quart de journée d’absence : 1/120e soit 12,50euros
pour un salaire de 1 500 euros
Retenue
pour une demi-journée d’absence : 1/60e soit 25euros
pour un salaire de 1 500 euros
Retenue
pour 3/4 de journée d’absence : 1/40e soit 37,50euros
pour un salaire de 1 500 euros