jeudi 7 novembre 2013

Motion type : rythmes éducatifs pour les conseils d'écoles

Nous vous proposons une motion type à présenter lors du conseil d'école, ce modèle est commun aux maternelles et élémentaires. Il est donc nécessaire de l'adapter selon le cas de votre école, maternelle ou élémentaire. Une motion n'a pas besoin d'être mentionnée à l'ordre du jour du conseil d'école. Les représentants des parents d'élèves peuvent ne la présenter qu'au moment du conseil sans aucune autorisation de l'équipe éducative, c'est un droit inscrit dans les textes donc une loi. Personne ne peut empêcher les parents d'en présenter une lors d'un conseil.
La procédure : Annoncer que l'on présente une motion, distribuer un exemplaire du texte à l'ensemble des participant du conseil, la lire, une discussion peut s'ensuivre permettant de faire des modifications de termes. Elle est ensuite proposée au vote à main levée. Elle est alors adoptée ou pas, soit à l'unanimité (tous sont d'accord), à la majorité (comptabiliser alors les pour et les contres et les abstentions), refusée (comptabiliser de la même façon, les contres, les pour et les abstentions). 

Motion présentée en Conseil d’école  [nom date]
RYTHMES EDUCATIFS


Le Conseil d'école constate que ce qu’il dénonçait sur la mise en place précipitée de l’aménagement des rythmes éducatifs dans notre école, n’a pas été suffisamment appréhendé par la Ville de Paris.
Pour mémoire, les objectifs de la réforme étaient :
- Créer une semaine moins fatigante pour les enfants afin qu’ils soient plus réceptifs aux apprentissages.
Les enfants ayant augmenté leur temps de collectivité, n’ayant pas de régularité dans la semaine, et n’ayant plus de coupure reposante dans la semaine, celle-ci est encore plus fatigante que les années précédentes.
- Apporter du culturel aux enfants
Les parents, les associations extérieures ont eu leur part réduite dans cet apport culturel; les moyens alloués et les possibilités (locaux, temps pour aller dans un local de sport ou un musée, personnes non spécialisées) ne permettent pas la diffusion d’activités culturelles ou sportives de qualité.




Aucun des dysfonctionnements précédant à la réforme n’a été réglé :
- le manque de Rased
- le manque d’AVSi,
- le manque de PVP,
- le manque d’Asem qui sont trop peu nombreuses et non remplacées en cas d’absence
- le manque d’animateurs,
- l’insuffisance voire l’absence de formations pour les AVSi et les animateurs,
- le manque d’agents techniques pour le ménage,
- le manque d’ouvriers de la Ville en capacité d’intervenir rapidement sur des réparations en cas de besoin…
- locaux exigus et non insonorisés, manque de locaux pour les activités périscolaires et extra-scolaires
- le manque de locaux disponibles pour le travail des enseignants


Pire, les bouleversements induits par les nouveaux rythmes ont révélé au grand jour les besoins des écoles parisiennes identifiés ci-dessus.
Après (x) semaines de classe, ces problèmes ne sont toujours pas résolus et d’autres, inhérents à la mise en place de la réforme, sont venus les amplifier. Ce que les équipes éducatives tenaient à la force des poignets n’est plus tenable.
 Les arrêts maladie se multiplient,
 Les enfants sont désorientés, certains sont très fatigués et d’autres très excités (plus que les années précédentes), leurs référentiels n’existent plus :
- temporels avec une semaine où aucun jour ne ressemble au précédent,
- spatiaux avec des classes transformées en salle d’animation, dortoirs ou cantines transformés en salle d’activité…
 - identification et stabilité des référents adultes avec des encadrants qui changent plusieurs fois dans la journée (ou même de rôle dans la même journée)  et dans la semaine et un turn over incessant des animateurs
La confusion est la plus totale et hypothèque la réussite scolaire des enfants.

Le cadre parisien ne respecte même pas le décret ministériel relatif aux 5h30 maximum
 d’enseignement par jour.
Les 2h d’enseignement supprimées lors du passage à la semaine de 4 jours n’ont pas été récupérées et les APC se révèlent très difficiles à appliquer dans le cadre actuel.
La promesse de rétablissement des effectifs RASED à un niveau suffisant n’a pas été tenue.


- Le nouveau taux d’encadrement, en périscolaire de 1 animateur pour 14 en maternelle et 1  pour 18 en élémentaire appliqué malgré l’avis défavorable du conseil d’état, n’est pas satisfaisant et est très souvent dépassé.
Les animateurs extérieurs à l’école ne connaissent pas les enfants, ne sont pas formés à la gestion des groupes et doivent se débrouiller avec leurs piètres connaissances pour assurer les déplacements des enfants, leur sécurité et gérer des groupes qui changent toutes les semaines, ne sachant pas comment se positionner face à tel ou tel problème personnel.
- Les associations ne sont pas clairement identifiées. Aucune information sur leurs projets ni sur le niveau de qualification de leurs intervenants ne nous a été communiqué malgré nos multiples demandes.
- L’accueil des enfants en situation de handicap est nettement insuffisant et nombre d’entre eux se retrouvent privés d’activités (quand ils ont eu la « chance » de voir leur dossier aboutir à temps pour effectuer leur rentrée, ce qui n’a pas été le cas pour tous, loin de là).

Le ménage, faute de personnel en nombre suffisant et à des horaires correspondant aux besoins de l’école et compte-tenu de l’emploi des locaux, n’est pas correctement assuré. Cela pose un grave problème d’hygiène

Nous exigeons l’arrêt de la mise à mal de l’école. Ce qu’impose la Ville de Paris aux  équipes pédagogiques, d’animation et aux agents, relève d’une véritable violence  institutionnelle.

Le Conseil d’école réaffirme que pour respecter les rythmes des enfants, il se satisfait du retour à la semaine de 4,5 jours mais demande d’une part de revoir les modalités encadrant cette réforme dans une véritable concertation et d’autre part que la Ville de Paris en suspende l’application tant que les besoins des écoles parisiennes ne seront pas satisfaits.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire