"Un mot sur la position de la FCPE et comment elle est perçue :
j'étais à la manif samedi, en tant que parent , m'associant à ce
mouvement pour contester non le principe d'une réforme mais la
réforme telle qu'elle est envisagée dans ce que nous en savons
aujourd'hui.
Ayant épinglé mon badge FCPE à mon manteau, j'ai été interpellée à plusieurs reprises sur la position de la FCPE :
- par des adhérents déclarant qu'en opposition avec le discours FCPE, il s'apprêtaient à renvoyer leur carte , ne se reconnaissant plus du tout dans la position "officielle" de la FCPE Paris.
- par des enseignants syndiqués ou non, choqués par la position de la FCPE et surpris qu'on puisse à la fois être FCPE et être d'accord avec eux sur l'objet de cette manif.
Ces réactions m'ont inquiétée sans me surprendre : si la FCPE campe sur ses positions en faisant mine de ne voir dans cette réforme que l'avancée sur la semaine de 4j. et demi, sans rien voir d'autre, elle se coupe d'une partie de ses adhérents, et d'une partie plus grande encore des enseignants.
La FCPE ne peut avoir une voix totalement différente d'une partie de ses adhérents, et refuser d'entendre des discours divergents. Ne devrait-elle pas plutôt refléter les divers points de vue, et nous permettre d'avoir un avis éclairé sur ce débat ?
Soutenir sans critique la réforme du gouvernement et le choix de la Mairie de Paris, se voiler la face sur les incohérences du discours gouvernemental, faire mine de croire aux promesses de la Mairie qui ne fait pourtant que baisser les budgets des écoles (par exemple les crédits classes découverte cette année), cela me parait contradictoire avec l'attitude qu' a en général la FCPE, la raison pour laquelle j'y ai adhéré et tenté de convaincre nombreux parents de faire de même depuis plusieurs années.
L'objectif de base : défendre les intérêts des enfants, en dehors de considérations "politiques" selon le parti qui est au gouvernement ou à la Mairie.
- Non ce n'est pas vrai qu'on gagne une demi journée de gratuité, quand on perd l'assurance que le temps dégagé les autres jours restera gratuit : peut-être à Paris (mais combien de temps, jusqu'à un changement de majorité qui changerait de politique là-dessus ?) ; sûrement pas partout en France comme l'a déjà dit l'association des maires de France.
- Non ce n'est pas vrai qu'on réduit la journée de l'enfant si elle termine toujours à la même heure (que la pause soit méridienne ou décalée plus tard) en modifiant l'appellation temps scolaire, péri-scolaire, extra-scolaire ou autre : tout cela est du temps en collectivité, obligatoire jusqu'à 16h30 si j'ai bien compris , et on ne peut croire le discours de la Mairie de bonne foi là-dessus malgré ce que dit le Communiqué de presse de Delanoë lui-même, sur "sur la nécessité d’alléger les lourdes journées des enfants ").
- Non ce n'est pas vrai qu'on peut organiser dès la prochaine rentrée des activités de qualité pour tous les enfants dans les locaux scolaires, quand les ateliers bleus s'y tiennent déjà plus ou moins à l'étroit, mais seulement pour une petite proportion d'élèves (ex. dans l'école de mon fils : 1 choix dans la semaine , le reste du temps, c'est étude "de base", et pourtant de nombreux enfants aimeraient pouvoir aller à la piscine, mais c'est complet : au fait, combien de piscines et de stades la Mairie a-t-elle prévu de construire d'ici septembre, combien a-telle prévu de recruter de profs de conservatoires et de construire combien de nouveaux auditorium, salles de danse, gymnases et autres ?)
Arrêtons de batailler entre nous, profs syndiqués ou non, parents FCPE ou non, pour batailler dans le même sens :
- convaincre la Mairie d'attendre un an, puisque même le gouvernement l'a prévu et prendre le temps de penser une organisation de qualité pour nos enfants et non pas bricolée, et un rythme de travail adapté pour les enfants mais aussi pour les enseignants qui passent une bonne partie de leur temps à travailler pour nos enfants, et pas juste pour avoir le mercredi et le vacances.
- soutenir en conseil d'école les positions allant de ce sens, et rappeler toutes les autres choses qu'il ne faudrait pas oublier dans la réforme de l'école, RASED, programmes et autres...
- faire entendre autour de nous un discours autre que le discours dominant dans les médias qui traite les enseignants de nantis corporatistes, discours nauséabond et insupportable, même quand on n'est pas soi-même enseignant.
Vaste programme que tout cela, allons-y !"
Juliette, parent d'élève 20ème, encore adhérente FCPE
Ayant épinglé mon badge FCPE à mon manteau, j'ai été interpellée à plusieurs reprises sur la position de la FCPE :
- par des adhérents déclarant qu'en opposition avec le discours FCPE, il s'apprêtaient à renvoyer leur carte , ne se reconnaissant plus du tout dans la position "officielle" de la FCPE Paris.
- par des enseignants syndiqués ou non, choqués par la position de la FCPE et surpris qu'on puisse à la fois être FCPE et être d'accord avec eux sur l'objet de cette manif.
Ces réactions m'ont inquiétée sans me surprendre : si la FCPE campe sur ses positions en faisant mine de ne voir dans cette réforme que l'avancée sur la semaine de 4j. et demi, sans rien voir d'autre, elle se coupe d'une partie de ses adhérents, et d'une partie plus grande encore des enseignants.
La FCPE ne peut avoir une voix totalement différente d'une partie de ses adhérents, et refuser d'entendre des discours divergents. Ne devrait-elle pas plutôt refléter les divers points de vue, et nous permettre d'avoir un avis éclairé sur ce débat ?
Soutenir sans critique la réforme du gouvernement et le choix de la Mairie de Paris, se voiler la face sur les incohérences du discours gouvernemental, faire mine de croire aux promesses de la Mairie qui ne fait pourtant que baisser les budgets des écoles (par exemple les crédits classes découverte cette année), cela me parait contradictoire avec l'attitude qu' a en général la FCPE, la raison pour laquelle j'y ai adhéré et tenté de convaincre nombreux parents de faire de même depuis plusieurs années.
L'objectif de base : défendre les intérêts des enfants, en dehors de considérations "politiques" selon le parti qui est au gouvernement ou à la Mairie.
- Non ce n'est pas vrai qu'on gagne une demi journée de gratuité, quand on perd l'assurance que le temps dégagé les autres jours restera gratuit : peut-être à Paris (mais combien de temps, jusqu'à un changement de majorité qui changerait de politique là-dessus ?) ; sûrement pas partout en France comme l'a déjà dit l'association des maires de France.
- Non ce n'est pas vrai qu'on réduit la journée de l'enfant si elle termine toujours à la même heure (que la pause soit méridienne ou décalée plus tard) en modifiant l'appellation temps scolaire, péri-scolaire, extra-scolaire ou autre : tout cela est du temps en collectivité, obligatoire jusqu'à 16h30 si j'ai bien compris , et on ne peut croire le discours de la Mairie de bonne foi là-dessus malgré ce que dit le Communiqué de presse de Delanoë lui-même, sur "sur la nécessité d’alléger les lourdes journées des enfants ").
- Non ce n'est pas vrai qu'on peut organiser dès la prochaine rentrée des activités de qualité pour tous les enfants dans les locaux scolaires, quand les ateliers bleus s'y tiennent déjà plus ou moins à l'étroit, mais seulement pour une petite proportion d'élèves (ex. dans l'école de mon fils : 1 choix dans la semaine , le reste du temps, c'est étude "de base", et pourtant de nombreux enfants aimeraient pouvoir aller à la piscine, mais c'est complet : au fait, combien de piscines et de stades la Mairie a-t-elle prévu de construire d'ici septembre, combien a-telle prévu de recruter de profs de conservatoires et de construire combien de nouveaux auditorium, salles de danse, gymnases et autres ?)
Arrêtons de batailler entre nous, profs syndiqués ou non, parents FCPE ou non, pour batailler dans le même sens :
- convaincre la Mairie d'attendre un an, puisque même le gouvernement l'a prévu et prendre le temps de penser une organisation de qualité pour nos enfants et non pas bricolée, et un rythme de travail adapté pour les enfants mais aussi pour les enseignants qui passent une bonne partie de leur temps à travailler pour nos enfants, et pas juste pour avoir le mercredi et le vacances.
- soutenir en conseil d'école les positions allant de ce sens, et rappeler toutes les autres choses qu'il ne faudrait pas oublier dans la réforme de l'école, RASED, programmes et autres...
- faire entendre autour de nous un discours autre que le discours dominant dans les médias qui traite les enseignants de nantis corporatistes, discours nauséabond et insupportable, même quand on n'est pas soi-même enseignant.
Vaste programme que tout cela, allons-y !"
Juliette, parent d'élève 20ème, encore adhérente FCPE
La FCPE Paris organise une AG extraordinaire des présidents des conseils locaux le jeudi 7 février à 20h au lycées Pierre Gilles de Gennes (11, rue
Pirandello Paris 13ème, métro Campo-Formio ligne 5 ou Les Gobelins ligne
7 ou Place d’Italie ligne 6). Les présidents qui ne sont pas disponibles ce jour là peuvent se faire représenter. Pour les président(e)s concerné(e)s c'est une occasion à ne pas manquer de faire entendre la voix de la base !
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