Parents d’écoles publiques, au printemps dernier nous
nous sommes mobilisés contre la précipitation de la Mairie et pour une réforme
concertée et dotée de moyens répondant aux besoins des élèves. Pour les 662 écoles parisiennes, la
rentrée s’annonce difficile…
Force est de constater que le manque de moyens et la
situation déplorable du périscolaire à Paris vont continuer. Le gouvernement a modifié le taux
d’encadrement des activités périscolaires. Un animateur encadrera 18 élèves au
lieu de 14 actuellement (un pour 14 enfants de maternelle au lieu de un pour
10). Comment imaginer que la réforme va
alléger les journées des enfants alors qu’ils passeront plus de temps en grande
collectivité ?
Improvisation, parents pas informés, pas assez de
locaux disponibles pour les ateliers, sorties difficiles sur un créneau d’1h30,
manque de personnels formés…Des animateurs « de 16 ans à 65 ans »
devront donc prendre en charge 14 à 18 enfants au minimum (plus si absence non
remplacée !) et souvent animer un atelier thématique sans formation préalable.
Car la déprécarisation vantée par la mairie n’a concerné que quelques centaines
des 6000 vacataires, quelques dizaines d’animateurs ont été recrutés dans la
précipitation (les annonces sont toujours sur le site de la mairie !) et les
associations bien trop tardivement sollicitées. En maternelle, les ATSEM
prendront en charge les enfants sur les créneaux du mardi et du vendredi, avec
seulement 2 ou 3 jours de formation. Nos enfants
vont-ils faire les frais de cette réforme ?
La promesse d’une
montage d’activités périscolaires « temps de plaisir et de découvertes »
a accouché d’une souris. Pour beaucoup d’élèves ce sera « Kaplas »
(jeu de construction), 3 heures par semaine pendant un trimestre. Pour d’autres
« jeux collectifs », « parcours de motricité », « lawalé »,
contines, bref de la garderie et
rien de différent de ce qui se faisait avant la réforme dans le périscolaire. Evidemment
pour certaines écoles « vitrine » la mairie a mis le paquet : théâtre,
sport, musique voire initiation aux langues – mais c’est très loin d’être la
majorité. La rentrée va donc accentuer
les inégalités d’un arrondissement, d’une école à l’autre et même entre les
élèves au sein d’une même école. Et si la concurrence entre les écoles et
les élèves pour les activités périscolaires était l’avenir de cette réforme mal
ficelée ?
Nous exigeons des moyens immédiats pour garantir des
activités périscolaires de qualité dans l’ensemble des écoles
parisiennes :
-
Taux d’encadrement de 1 animateur
pour 10 enfants de moins de 6 ans et 1 animateur pour 14 enfants en
élémentaire.
-
Plan de formation (initiale et
continue) et titularisation des animateurs.
-
La copie des projets des associations
intervenant dans les écoles, indiquant les fonctions et formations de chacun et
le protocole de remplacement
Retrouvez ci-dessous notre tract à diffuser dans les écoles !
Dans mon école, pas assez d'adultes pour prendre les enfants à la sortie de la classe. Les animateurs n'ont aucune liste et laissent les enfants sortir avec n'importe qui.
RépondreSupprimerLes petites sections sont enfermés dans une salle sans récréation de 13h30 jusqu'à 16h10. Et évidemment, le forum de la mairie de Paris qui traitait des rythmes a fermé le 29 août...