mardi 19 février 2013

Ca concerte à Reuilly !

Une petit photo en attendant notre compte-rendu...

Parce que beaucoup d'entre nous sont restés dehors... Certains ont pu rentrer mais n'ont jamais réussi à avoir la parole...et c'est pas faute de s'être fait une crampe au bras la main levée toute la réunion ! (voir le Parisien page 14 !)

En attendant, quelques échos devant la porte - sur le vif  : 

"Nous sommes devant la porte. CRS.  IMPOSSIBLE DE RENTRER. Vive la démocratie."

"J y étais aussi !!!! C est scandaleux !!! Les CRS nous poussaient. Suis partie a la réunion de concertation rue de tanger 19 ème" 

"Arrivé sur place à 18h45, les portes étaient déjà fermées pour cause de "salle comble" mais la mairie de Paris dans une grand esprit de dialogue pouvait bien compter sur les CRS présents en nombre à l'extérieur et des agents de sécurité de la ville à l'intérieur.
Parents, enseignants et animateurs (environs 300 personnes devant le bâtiment) pouvaient juste dialoguer avec de malheureux militants en mission pour amuser la galerie (du même niveau de la représentante de la mairie de Paris lors de notre conseil d'école). A l'intérieur d'autres militants étaient arrivés plutôt dans l'après-midi pour occuper les places afin de laisser la place libre à l'exposé  de Monsieur le Maire en personne."



"Hier soir j'arrive pile à l'heure dite de début, 18h45, devant la porte de
la réunion publique "de concertation".
Portes closes. Plusieurs centaines de personnes, calmes, attendent, dès fois
que des gens sortent et laissent de la place, car "la salle de 600 personnes
est trop petite ils ont fermé la porte dès 18h30".
Je retrouve qq parents d'élèves anciens voisins, perdus de vue, on papote.
À 19h, remous dans la petite foule. Un cordon de police d'une quarantaine de
pandores vient se placer devant les issues, derrière eux un type colle une
affiche de la Mairie sur les vitres par l'intérieur "salle trop petite etc."
La petite foule jusque là plutôt gouailleuse mais débonnaire et tranquille,
se vexe un peu. Visuellement l'effet est douteux. Le Front de gauche, bien
équipé avec voiture matériel tracts pétitions en profite pour faire un peu
monter la température au porte-voix. Ça réchauffe.
Ensuite arrive un jeune mignon se présentant comme "le directeur de cabinet
du Maire", bien gaulé super sapé coiffé pommadé, il vient sourire aux lèvres
et menton haut, nous "informer" que la salle est trop petite.
Ah bon ? Personne n'avait encore compris. Il se fait prendre à partie "Vous
envoyez des courriers d'invitation à tous les arrondissements de l'est de
Paris, depuis des semaines les critiques et interrogations remontent de
partout, vous ne réservez qu'une salle de 600 personnes et "c'est pas de
votre faute" ?" Le jeune technocrate, condescendant : "il y aura une autre
réunion lundi prochain dans une salle plus grande", puis retourne à la réu.
Vers 20 h avec une copine on commence à quitter les lieux lorsque j'aperçois
Jean-Marie Le Guen accourant vers la réu, pardessus et sacoche sous un bras,
portable dans l'autre main, essoufflé mine inquiète il accoure l'air d'un
type appelé à la rescousse par un copain qui sent le roussis.
Comme il passe près de moi je lui glisse, narquoise : si vous voulez faire
gagner l'extrême droite en 2017 continuez comme ça c'est pile poil la bonne
méthode. "Mais non madame mais non" glisse-t-il l'air un peu paniqué en se
réfugiant vers les policiers tout en miaulant "je suis maire adjoint je suis
député". Les pandores, coquins : "On a des consignes, personne ne rentre".
Le Guen commence à flipper grave, car la petite foule, toujours là, finit
par s'apercevoir de sa présence. Pris de pitié, un policier lui indique d'un
signe la sortie "livraison", protégée par ses collègues, par où les huiles
et bureaucrates de la Mairie peuvent entrer et sortir à loisir. Il se
précipite sous quelques quolibets.
Peu après sortent la Maire du 12è, le maire du 3è, et un grand type d'un
certaine âge, bien mis coiffé genre BHL. Tandis que les Maires expliquent
encore "la salle est trop petite", le grand type près de moi se fait prendre
à partie, je réalise que les parents d'élèves sont partis, la conversation
tourne de plus en plus "corpo". Le grand type "À quoi ça servirait
d'attendre 2014 ?" Les enseignants : avoir le temps de bien organiser les
choses, d'une vraie concertation, là on n'a pas le temps, toujours aucun
projet écrit, etc." Le type à ma voisine : "Moi je me préoccupe de l'intérêt
des enfants, moi madame !" Piquée au vif, surtout par son fort accent
"Neuilly Auteuil Passy" et toute son attitude qui dénotait le mec qu'avait
fait toute sa carrière sur son aptitude à savoir tenir une coupe de
champagne et le crachoir avec élégance, j'ose "Ah ouais, moi parent d'élève
j'en ai rien à f... de l'intérêt des enfants ?" Je brode un peu sur le thème
jusqu'à "Et qu'est-ce que c'est que c'est que ce projet de mettre des profs
de conservatoire devant des classe de 30 CE1 qu'en ont rien à faire de la
musique ?" Le vieux bellâtre : "Ils savent faire !" Moi "Mais qu'est-ce que
vous y connaissez à l'éducation artistique ?" Lui : "Je me souviens de mes
cours de musique quand j'étais petit". Je lui fais avouer son âge : 60 ans.
On est bien gouvernés :-)
Ceci pour faire patienter en attendant d'autres échos "de l'intérieur"."

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